Résumé
Fritz De Quervain, chirurgien suisse, a décrit au début du XXe siècle cette tendinite qui siège au poignet, à la base du pouce.
Il existe une petite gouttière à la base du pouce, sur le radius, qui contient deux tendons destinés à l’extension et l’écartement du pouce. C’est le premier compartiment des tendons extenseurs.
Diagnostic
Fritz De Quervain, chirurgien suisse, a décrit au début du XXe siècle cette tendinite qui siège au poignet, à la base du pouce.
Il existe une petite gouttière à la base du pouce, sur le radius, qui contient deux tendons destinés à l’extension et l’écartement du pouce. C’est le premier compartiment des tendons extenseurs.
Ils sont entourés d’une membrane synoviale qui produit un peu de liquide de telle sorte que les tendons puissent parfaitement glisser dans cette gouttière. Quand une inflammation survient, la tendinite se manifeste par des douleurs, un gonflement à la base du pouce sur le poignet et une gêne pour utiliser le pouce.
Les tendons gonflent et la gouttière s’épaissit conduisant parfois un blocage.
Le diagnostic est souvent clinique mais parfois une échographie peut confirmer cela. Dans certains cas une IRM permettra de préciser l’état des tendons.
Traitement
Traitement médical
Le traitement médical peut utiliser les anti-inflammatoires et une orthèse de repos.
Dans les formes récentes et modérées, on peut également faire pratiquer des infiltrations de cortisone que je recommande sous anesthésie locale est sous contrôle échographique pour le confort du patient et la fiabilité du geste.
En cas d’échec du traitement médical ou lorsqu’il y a un blocage des tendons, une intervention chirurgicale peut être requise.
Traitement chirurgical
La chirurgie consiste à libérer les tendons qui sont coincés dans ce premier compartiment des extenseurs.
Je pratique un agrandissement de la gouttière associée à une synovectomie qui consiste à retirer l’excédent de membrane synoviale. L’intervention a lieu le plus souvent en ambulatoire.
Je réalise cette intervention préférentiellement sous anesthésie WALANT avec une petite ouverture locale. Ceci me permet de vérifier pendant l’intervention, de manière active (vous bougez vous même votre pouce) que les tendons sont correctement libérés.
Suites opératoires habituelles
La peau étant suturée avec des fils résorbables, une infirmière fera des soins régulièrement et retirera les fils si d’aventure il ne tombait pas tout seul au bout de 15 jours.
Je l’immobilise pas les patients après l’opération, autorisant une utilisation immédiate de la main en évitant tout effort pendant trois semaines.
Il est fréquent qu’il y a un petit hématome au niveau du poignet ou à l’avant-bras, parfois à la base du pouce.
Les douleurs peuvent être longues à disparaître. Il faut que le tendon soit guéri et remodelé pour ne plus être sensible.
Il n’est pas rare qu’il y ait une perturbation de la sensibilité au dos de la main entre le pouce et l’index pendant quelques semaines. En effet il y a les branches terminales du nerf radial juste au-dessus du premier compartiment des extenseurs. Elles sont écartées pendant l’opération mais comme ce nerf est très sensible, il peut y avoir une perturbation de la sensibilité localement.
Habituellement, une activité normale peut être reprise après trois semaines.
Complications possibles
La principale complication est un névrome (petite tuméfaction sur un nerf) sur l’une des branches terminales du nerf radial.
La récidive de cette maladie possible malgré la chirurgie.
En synthèse
Type d’anesthésie
WALANT
Mode d’hospitalisation
Ambulatoire,
Durée Moyenne d’immobilisation
Aucune immobilisation stricte
Délai moyen de récupération
3 semaines à 6 semaines (pour reprendre des activités de force)
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