Résumé
Le syndrome du canal carpien est une maladie fréquente. Elle concerne les hommes comme les femmes avec une prédominance chez la femme à partir de 40 ans.
Les souffrances sont variables d’une personne à l’autre avec parfois des fourmillements, des engourdissements mais aussi dans certains cas des douleurs.
Diagnostic
Le syndrome du canal carpien est une maladie fréquente. Elle concerne les hommes comme les femmes avec une prédominance chez la femme à partir de 40 ans.
Les souffrances sont variables d’une personne à l’autre avec parfois des fourmillements, des engourdissements mais aussi dans certains cas des douleurs. Ces douleurs peuvent remonter jusque dans l’épaule ou le cou. Certains patients décrivent également une faiblesse de la main qui laisse tomber des objets.
Les troubles peuvent survenir le jour comme la nuit mais elles sont plus fréquentes en deuxième partie de nuit, surtout au début de la maladie.
Les symptômes peuvent être influencés par l’activité (sport, bricolage, jardinage.) ou par des mouvements répétitifs.
Le diagnostic sera conforté et confirmé par un électromyogramme qui est un examen qui mesure la conduction des nerfs. Il sera réalisé par un neurologue. Cet examen est fortement recommandé avant la mise en route d’un traitement pour connaître la gravité de la compression nerveuse.
Les souffrances sont variables d’une personne à l’autre avec parfois des fourmillements, des engourdissements mais aussi dans certains cas des douleurs.
Traitement
C’est le degré de l’atteinte, l’importance de la compression du nerf qui va faire décider du meilleur traitement.
À chaque stade évolutif de la maladie différents traitements vont être proposés.
Traitement médical
Les orthèses de repos nocturnes font partie du traitement médical, permettant un soulagement des symptômes la nuit. Certaines méthodes d’ostéopathie permettent également de soulager la compression nerveuse.
Les infiltrations de cortisone peuvent être utilisées dans les phases débutantes de la maladie. Je recommande de les faire réaliser sous anesthésie locale est sous contrôle échographique pour un meilleur confort et une meilleure fiabilité.
Traitement chirurgical
Lorsque les traitements médicaux ne fonctionnent plus ou lorsque le nerf est trop altéré à l’électromyogramme ou encore, lorsqu’une paralysie s’installe, le traitement chirurgical sera nécessaire.
L’objectif est d’agrandir le canal carpien en sectionnant le ligament qui recouvre ce canal carpien : le ligament annulaire.
J’utilise deux méthodes qui donnent les mêmes résultats. L’intervention a lieu le plus souvent en ambulatoire.
La chirurgie du canal carpien sous endoscopie :
on utilise une petite caméra que l’on glisse dans le canal carpien et qui permet, sous contrôle de la vue, de sectionner le ligament annulaire.
Cette chirurgie peut être réalisée sous anesthésie locorégionale par bloc lexique mais j’utilise pour ma part une technique innovante d’anesthésie, la méthode WALANT.
Elle permet une récupération beaucoup plus rapide de la fonction.
La chirurgie du canal carpien en écho-chirurgie :
on utilise une sorte de deux petits couteaux qui est glissé le long du ligament annulaire pour le sectionner. Le contrôle se fait sous échographie.
Cette chirurgie se fait exclusivement sous anesthésie WALANT.
Il existe une recommandation de l’autorité de santé pour la prise en charge de cette maladie. C’est une discussion à avoir au cas par cas avec votre chirurgien pour une prise en charge sur mesure.
Suites opératoires habituelles
Habituellement, il n’y a pas de suture de la peau. J’utilise des stéri-strips qui sont remplacés par une infirmière est retirée au bout d’une douzaine de jours.
Dans les suites immédiates d’un syndrome du canal carpien opéré, les fourmillements et les douleurs nocturnes doivent disparaître dès la première nuit postopératoire.
Il est possible qu’il persiste un déficit de sensibilité, voire de motricité pendant plusieurs semaines s’il y avait un tel déficit avant l’opération. Ceci est lié à la repousse des nerfs qui peut prendre plusieurs mois dans certains cas.
Il y a parfois des décharges électriques lors de l’utilisation de la main. Ne vous inquiétez pas, ceci disparait le plus souvent en quelques semaines.
Habituellement, le talon de la main est un peu sensible en raison de la cicatrice interne réalisée sur le ligament qui a été sectionné pour libérer le nerf.
Quelques soit la méthode chirurgicale, vous pouvez cependant utiliser immédiatement votre main sans aucune restriction en dehors de la douleur. Il n’y a aucun danger même si vous vous faites mal en faisant un effort. Cela ne risque pas d’abîmer ou de déchirer l’intérieur de la main. Cependant, il est inutile de souffrir raison pour laquelle je recommande de n’utiliser la main que dans les limites de la douleur.
Dans certains cas, une attelle vous a été prescrite. Elle est à utiliser la nuit de manière systématique jusqu’au contrôle postopératoire et de manière occasionnelle dans la journée par exemple si vous avez un effort à faire ou si vous avez forcé un peu et que la main est un peu sensible. Vous pouvez porter cette attelle une demi-heure par exemple.
Il est fréquent d’avoir un petit hématome au niveau du poignet ou parfois dans la paume de la main. Il n’y a aucune gravité à cela.
N’hésitez pas à relever ce qui vous parait bizarre et signalez le lors de la consultation post opératoire afin que je puisse l’évaluer.
Complications possibles
Il peut y avoir un manque de sensibilité ou de mobilité du pouce définitif si l’opération a été réalisée tardivement et que cette paralysie existait avant l’opération. La récupération ne se fait pas toujours complètement.
Une algodystrophie est toujours possible dans les suites d’une intervention chirurgicale quelle qu’elle soit.
En synthèse
Type d’anesthésie
WALANT Dans la plupart des cas
Mode d’hospitalisation
Ambulatoire, une demi-journée
Durée Moyenne d’immobilisation
Aucune immobilisation postopératoire, utilisation immédiate et prudente de la main
Délai moyen de récupération
De 10 jours à trois semaines en moyenne
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